Éveket kaphatnak a támadók

2013. július 10. szerda, 12:20Dalit.hu

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Éveket kaphatnak a támadók


Akár 8 évet is kaphatnak azok, akik a melegfelvonulásról hazafelé tartó embereket megtámadták és összeverték.Az ügyvédek szerint jelentős változás, hogy már közösség elleni erőszakként kezelik az ilyen nyíltan homofób, rasszista támadásokat, nem pedig garázdaságként.


Forrás: http://tv2.hu/musoraink/tenyek/130752_eveket_kaphatnak_a_tamadok.html

Frissítve 2013. július 29-én a Kárpát Haza Őrei Mozgalom hozzászólásával

„Remélhetőleg lesz annyi bölcs józanság a hatóságokban, hogy nem engedik szégyenszemre a nyilvános, provokatív, családellenes buzivonaglást. Amennyiben mégis engedik, jobb lesz, ha tudomásul veszik a fartúrók, hogy sokunknak véges a türelmünk, nem nézzük ölbe tett kézzel gyermekeink megrontását, a családok végleges tönkretételét, népünk morális züllesztését. Ha ott, a kamerák előtt nem is tehetünk túl sokat, többet ne legyen nyugodt éjszakája egyetlen vonulónak sem, utol fogjuk érni, akit beazonosítunk! Még nem késő lemondani a rendezvényt köcsögök!”

https://www.facebook.com/karpathaza.oreimozgalom/posts/362500180540152
http://www.dalit.hu/wp-content/uploads/2013/07/Karpat_Haza_Orei_Mozgalom_20130729.png

http://www.deres.tv/20130703/lesz-ellentuntetes-buzifelvonulason
http://www.dalit.hu/wp-content/uploads/2013/07/Lesz_ellentuntetes_a_buzifelvonuláson_Deres.TV_20130729.png

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Agression raciste en Hongrie : une vidéo accablante


Source: http://www.liberation.fr/monde/2013/07/09/agression-raciste-en-hongrie-une-video-accablante_917061

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RÉCIT + VIDÉO En marge de la Gay Pride de Budapest, un militant et deux roms ont été agressés par des contre-manifestants d’extrême droite. Le scandale a obligé la police à ouvrir une enquête.

Par FLORENCE LA BRUYÈRE De notre correspondante à Budapest

Ballons multicolores, drapeaux arc-en-ciel et rock à gogo : jamais ils n’avaient été aussi nombreux à participer au cortège de la Gay Pride de Budapest le samedi 7 juillet : près de 10 000 gays,  lesbiennes et sympathisants, une foule joyeuse et chamarrée dansant sur des tubes de Michael Jackson. «Plus d’orgasmes, moins de nazis!», proposait la pancarte brandie par une jeune espiègle en débardeur et lunettes de soleil. L’envers du décor, c’était, à chaque carrefour, le même cri de haine : «Sales pédés !» répété par des centaines de contre-manifestants d’extrême droite postés sur la route, derrière les barrières mobiles gardées par 2 000 policiers.

Une fois le cortège dispersé, Tibor Derdák, János Orsos et László Glonczi, drapeau arc-en-ciel en papier à la main, ont croisé la route d’une trentaine d’extrémistes en pantalon et chemise noire. János, enseignant, et László, étudiant, sont roms et voulaient participer à cette marche parce qu’elle est devenue le symbole de la tolérance vis-à-vis de toutes les minorités. Tibor Derdák n’est pas rom mais il a fondé le lycée Ambedkar où les élèves, majoritairement tsiganes, peuvent passer le bac à tout âge. Les roms représentent environ 7% des habitants de Hongrie, pays de 10 millions d’habitants.

«Espèces de sales pédés tsiganes, on va vous casser la gueule!», ont crié les fachos avant de les ruer de coups. János et László sont tombés à terre. Les attaquants se sont éclipsés quand ils ont vu des policiers descendre d’une voiture banalisée. Ils se sont réfugiés pas bien loin, derrière leurs copains en chemises noires. Le plus étonnant est l’attitude de la police, comme le montre une vidéo tournée par le site web du quotidien Népszabadsag (le début du reportage montre un autre incident : une sympathisante d’extrême-droite gifle un participant à la Gay pride).

La vidéo a été tournée dix minutes après l’incident. Au début on entend les extrémistes scander «Sales pédés!» Deux des personnes agressées, Tibor Derdák et János Orsos, parlent face à la caméra. Ils ne sont pas gravement blessés mais l’un d’eux a d’énormes hématomes au bras et dans le dos, a constaté Libération. Le troisième a eu la lèvre fendue et une blessure au pied. «La police nous a demandé nos papiers, à nous! On a dit : „Pourquoi ne relevez-vous pas l’identité de nos attaquants, qui sont là, derrière vous, en chemise noire?” Un policier nous a répondu: „Ne les provoquez pas.” » Les fachos sont toujours là, écumant de haine, face au cordon de policiers qui fait barrage. L’un des extrémistes, chauve et ganté de noir, hurle à Tibor Derdák au-dessus de la tête des forces de l’ordre : «Vous avez de la chance, si la police n’avait pas été là pour vous sauver, vous seriez déjà morts!»

Pas un béret bleu ne bronche. «La police aurait dû immédiatement arrêter ces gens qui criaient des slogans racistes, comme le permet le code pénal», estime Dorottya Átol, d’Amnesty International. Après avoir demandé aux agressés s’ils souhaitaient une ambulance, ce qu’ils ont décliné, les policiers leur ont conseillé de s’en aller. «On voulait aller à l’hôpital en métro mais les miliciens en noir étaient massés devant l’entrée du métro. „Débrouillez-vous”, nous ont dit les flics. Alors on a pris un taxi», relate János Orsos.

Enquête pour violences racistes

Peu après l’événement, la police a publié un communiqué: «Les victimes ont unaniment déclaré que leurs agresseurs n’étaient pas présents, qu’ils ne pouvaient pas les décrire et qu’ils n’avaient pas besoin d’assistance médicale.»

Mais relayée par plusieurs portails, et diffusée sur les journaux télévisés des chaînes privées RTL Klub et ATV, la vidéo fait l’effet d’une bombe. Car elle révèle le décalage entre la version de la police et la réalité. Le gouvernement réagit. Le ministère des Ressources humaines et de l’Inclusion sociale se dit «choqué» par l’agression et recommande à la police de faire toute la lumière. La notoriété de Tibor Derdák, un homme respecté et qui a été député au Parlement entre 1990 et 1994, n’est pas étrangère à la publicité de l’affaire. Finalement, lundi, la police enregistre la plainte des victimes et ouvre une enquête pour violences racistes contre une communauté. Le code pénal hongrois prévoit des poursuites si une personne est harcelée ou agressée en raison de son appartenance – réelle ou perçue comme telle – à une communauté ethnique, religieuse, ou en raison de son orientation sexuelle.

«Des incidents semblables se produisent à chaque Gay Pride depuis 2007», indique Tamás Dombos, avocat. «Depuis 2009, la police protège efficacement le défilé mais est impuissante à aider les manifestants après la dispersion du cortège. Sur toutes ces années, seuls deux agresseurs ont été arrêtés mais aucun condamné.»

Il est toutefois positif, note Dorottya Atol d’Amnesty International, que la police ait ouvert une enquête pour «violence raciste contre une communauté». Jusqu’ici cette clause avait en effet été plutôt utilisée contre les roms que pour leur défense : dans plusieurs procès en cours, des roms ont été accusés d’agressions pour «attaque raciste contre la majorité hongroise».